Depuis la rentrée et l'emballement de la crise économique mondiale, le BTP alsacien a enregistré une baisse significative au troisième trimestre 2008 par rapport à la même période de l'année précédente. Le nombre de permis de construire accordés a baissé de 31,7% pour les logements et de 18,4% pour les bureaux. Seuls les logements individuels et les constructions agricoles viennent relever les chiffres.
Cette baisse de régime a des répercussions sur l'emploi. La section BTP de l'agence d'intérim Adecco de Strasbourg a enregistré une forte chute de la demande. "C'est le gros œuvre qui est le plus touché actuellement", explique la responsable de l'agence. "Nous enregistrons une baisse de l'activité depuis le début de l'été, mais c'est surtout parce que l'année 2007 a été exceptionnelle pour le BTP", explique Roger Schmitt, secrétaire de la fédération française du bâtiment pour le Bas-Rhin (FFB 67). Selon lui, les plus grosses difficultés sont pour 2009, quand les entreprises auront vidé leur carnet de commandes.
Pas assez de crédits aux particuliers
L'entrepreneur neudorfois Alban Dauti, gérant de la société Alfabat dresse un constat analogue. Il a enregistré une baisse de 60% de son activité en un an. "C'est devenu difficile dès le mois de mai. Les gros travaux sur Strasbourg sont presque tous finis, et les particuliers ont du mal à accéder au crédit à cause de la méfiance des banques. Il n'y a plus assez de travail pour tout le monde", souligne-t-il. Du coup, l'entrepreneur, qui embauchait cinq personnes, n'en fait plus travailler aujourd'hui que deux ou trois.
Chez Bat'Ide, "le moral est à zéro", selon le patron, Nurettin Gunerkaval. Depuis septembre "plusieurs chantiers ont été annulés au dernier moment à cause des banques qui ont bloqué les crédits", affirme-t-il. Pour le moment, il a du travail jusque février 2009; après, c'est l'inconnu. "Il y a de gros chantiers qui s'annoncent sur Neudorf, mais ils vont être raflés par les grosses entreprises", soupire-t-il.
Devenir plus mobile pour survivre
Parmi les entrepreneurs interrogés par Les news de Neudorf, seul Erol Cengiz, gérant de CEM Rénovation, envisage son avenir sereinement. "J'ai des commandes jusque fin 2010 et je suis déjà en train de négocier un contrat de trois ans pour après", précise-t-il. Son secret ? Il est présent sur une dizaine de chantiers sur toute la France : Colmar, Dijon, Thionville ou Perpignan. L'entrepreneur, qui travaillait exclusivement en Alsace a fait le pari de la mobilité en 2006 après avoir déjà rencontré quelques difficultés. "Aujourd'hui, on ne peut plus se permettre de rester dans sa région d'origine. Sinon, on est mort", affirme-t-il.
Cette baisse de régime a des répercussions sur l'emploi. La section BTP de l'agence d'intérim Adecco de Strasbourg a enregistré une forte chute de la demande. "C'est le gros œuvre qui est le plus touché actuellement", explique la responsable de l'agence. "Nous enregistrons une baisse de l'activité depuis le début de l'été, mais c'est surtout parce que l'année 2007 a été exceptionnelle pour le BTP", explique Roger Schmitt, secrétaire de la fédération française du bâtiment pour le Bas-Rhin (FFB 67). Selon lui, les plus grosses difficultés sont pour 2009, quand les entreprises auront vidé leur carnet de commandes.
Pas assez de crédits aux particuliers
L'entrepreneur neudorfois Alban Dauti, gérant de la société Alfabat dresse un constat analogue. Il a enregistré une baisse de 60% de son activité en un an. "C'est devenu difficile dès le mois de mai. Les gros travaux sur Strasbourg sont presque tous finis, et les particuliers ont du mal à accéder au crédit à cause de la méfiance des banques. Il n'y a plus assez de travail pour tout le monde", souligne-t-il. Du coup, l'entrepreneur, qui embauchait cinq personnes, n'en fait plus travailler aujourd'hui que deux ou trois.
Chez Bat'Ide, "le moral est à zéro", selon le patron, Nurettin Gunerkaval. Depuis septembre "plusieurs chantiers ont été annulés au dernier moment à cause des banques qui ont bloqué les crédits", affirme-t-il. Pour le moment, il a du travail jusque février 2009; après, c'est l'inconnu. "Il y a de gros chantiers qui s'annoncent sur Neudorf, mais ils vont être raflés par les grosses entreprises", soupire-t-il.
Devenir plus mobile pour survivre
Parmi les entrepreneurs interrogés par Les news de Neudorf, seul Erol Cengiz, gérant de CEM Rénovation, envisage son avenir sereinement. "J'ai des commandes jusque fin 2010 et je suis déjà en train de négocier un contrat de trois ans pour après", précise-t-il. Son secret ? Il est présent sur une dizaine de chantiers sur toute la France : Colmar, Dijon, Thionville ou Perpignan. L'entrepreneur, qui travaillait exclusivement en Alsace a fait le pari de la mobilité en 2006 après avoir déjà rencontré quelques difficultés. "Aujourd'hui, on ne peut plus se permettre de rester dans sa région d'origine. Sinon, on est mort", affirme-t-il.